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TiMargouillat le
22 Mai 2008 à 13:53
Je ne le savais pas, mais chez Loulou, à Saint-Gilles-les-Bains, c'est une institution !!
Des photographes (dont Christian Vaisse*), des peintres ont immortalisé l'architecture, la couleur et l'enseigne de cette boulangerie-pâtisserie, située à l'angle de la rue de la Poste et
de la rue du Général de Gaulle.
Institution d'un point de vue architectural, mais également gourmand !!
La case de Loulou date du début du siècle : c'est une des premières à avoir été construites à Saint-Gilles.
Toutefois, elle n'est pas "d'origine". En effet, elle a brûlé il y a quelques années mais a très vite été reconstruite (réouverture fin 1998).
Vous trouverez là-bas des samoussas, des chaussons aux pommes, des macatias** banane, coco, chocolat......(une spécialité de l'île que j'adore mais nature), des plats cuisinés, des gâteaux pays,
des pains divers et variés.....Je ne vous dirai pas si tout celà est bon, je n'y ai rien acheté. Mais j'ai trouvé la boutique bien jolie.....
Certains Réunionnais vous diront qu'aujourd'hui, chez Loulou, c'est "l'attrape-touriste" mais cette boutique fait partie du paysage de la commune depuis si longtemps......
*Christian Vaisse est né en 1947 à Dole. Il a vécu à Madagascar de 1950 à 1974 puis s'est installé à la Réunion. C'est un spécialiste de
l'Océan Indien qui a publié en 1987 un livre sur l'architecture traditionnelle de la Réunion : "Cases cachées" aux éditions du Pacifique. Ce livre est paru en France sous le titre "L'art de vivre à
la Réunion" chez Flammarion. Ses photos sont diffusées par l'agence Hoa Qui.
(Source Livranoo.com)
**Terme créole d'origine swahilie. Le macatia est un petit pain rond, légèrement sucré, ressemblant à une brioche, fabriqué sans
beurre.
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TiMargouillat le
18 Mai 2008 à 17:35
Depuis le 16 mai dernier et jusqu'à demain lundi, la communauté tamoule de la Réunion célèbre Mariamen, la déesse hindoue de la santé.
Aujourd'hui dimanche, une grande cérémonie était organisée à la "Sapèl la misèr" (chapelle de la misère) à Villèle, dans les Hauts de Saint-Paul. D'autres cérémonies ont eu lieu bien sûr dans les
autres chapelles hindouistes de l'île.
Mariamen est une divinité centrale de la religion tamoule (Mâryammâ : en tamoul, ammâ signifie maman ; mâri désigne notamment la variole et la pluie). Elle fait partie des "shakti", des énergies
spirituelles de Siva. Elle est à la fois la déesse de la maladie et de la santé. Elle incarne un principe ambivalent, en général positif, mais qui peut s'avérer négatif si elle est négligée. Les
fidèles lui demandent la santé et la guérison des maladies pour eux, leur famille mais surtout pour les enfants, à l'aide de prières, de récitations de mantras et de chants pieux. Elle
est également vénérée en tant que protectrice des récoltes.
Mariamen ne boit pas de sang, refuse les sacrifices. Sa célébration est marquée par le partage au temple d'un repas végétarien, suivi d'une danse rituelle : karagam. Cette danse s'effectue en
portant un récipient contenant de l'eau safranée au curcuma, recouvert de bambou et orné de brindilles, de feuilles et de fleurs de lilas des Indes, le végétal associé à cette déesse.
La couleur blanche est de rigueur..... La statue de la déesse est promenée autour des temples, dans les rues, morceaux symboliques de l'univers. Elle est placée sur un char, souvent
confectionné avec les "moyens du bord" mais toujours avec beaucoup d'amour.....Ce sont les rites purificateurs et les processions qui composent l'essentiel du culte.
L'autre partie importante du rituel est constitué par la "pûjà", cérémonie complexe d'offrandes à la divinité. Les Malbars (indiens) utilisent le mot "poussé".
Des fidèles portent deux statues ("sélé") de Mariamen. Elles seront disposées sur un char qui les emmènera en procession.
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TiMargouillat le
15 Mai 2008 à 17:40
Nous avons fait une randonnée dans le cirque de Cilaos et il y en aura d'autres.....Ce n'est pas ce qui manque dans l'un des trois cirques de l'île.....Je
vais avoir des mollets en béton !!!!
Le cirque de Cilaos est le plus encaissé des trois que compte l'île. On y trouve les trois plus hauts sommets : le Piton des Neiges (3070,50 m), le Gros Morne (3019 m) et le Grand Bénare (2 896 m).
La ville de Cilaos est la plus grande de l'intérieur de l'île. Inutile de vous dire que son environnement est assez fabuleux...... J'aurai l'occasion de vous en reparler car nous comptons y
retourner prochainement.
Pour l'atteindre, une route, la plus impressionnante de l'île : j'y ai survécu.....400 virages, qui surplombent des à-pics profonds, des falaises escarpées, des endroits où deux voitures ne se
croisent pas (je me suis revue sur les routes de Corse, il y a quelques années.....).
Le cirque de Cilaos est le plus sec de l'île. Les nuages restent accrochés aux falaises de toute beauté. L'érosion y a creusé de multiples encaissements.
Cilaos vient du mot malgache "tsilanoa" qui veut dire : "un endroit que l'on ne quitte pas".
Il est encerclé par le rempart du Matarum, le coteau Kerveguen, le sommet de l'Entre-Deux et le Dimitile. Une montagne, dont le sommet ressemble à une mitre s'appelle le "Bonnet du Prêtre".
Quatre ravines parcourent le cirque et se rejoignent pour former le bras de Cilaos : le bras de Saint-Paul, le bras de Benjoin, le Petit Bras et le Bras Rouge.
Les petits villages sont appelés îlets et sont séparés par des canyons et des encaissements. Leurs noms bien jolis : l'Ilet à Cordes, l'Ilet du Bras Sec, l'Ilet du Palmiste Rouge, l'Ilet
du Plateau des Mares. Certains ne sont accessibles qu'à pied, comme par exemple à Mafate, l'Ilet des Salazes.
Les activités traditionnelles de Cilaos sont la production de lentilles (elles coûtent la peau des f......s au kilo : 10 à 12 euros !!!!), les broderies, les thermes. Aujourd'hui, s'y rajoutent la
production d'un vin et le tourisme.
Les plantations de lentilles, utilisées comme grains pour le rougail sont vieilles de plus d'un siècle.
Les broderies sont célèbres notamment pour la technique dite des "jours de Cilaos" qui se perpétue de génération en génération depuis 1900.
Les thermes sont les seuls qui existent aujourd'hui dans tout l'Océan Indien. C'est en 1815 qu'ont été connues les sources d'eaux minérales gazeuses. Dès 1896, les eaux chaudes ont été
exploitées et les thermes furent construits en 1939. Cela a permis à la ville de Cilaos de développer le tourisme local.
Les thermes ont été détruits par un cyclone en 1948 et sont restés fermés durant 23 ans. La réouverture s'est faite en 1971 mais l'établissement devenu vétuste (il est encore visible) a été
transféré en 1987 sur son emplacement actuel. Ils fonctionnent et se sont enrichis d'un centre de remise en forme.
Quant au vin, utilisé depuis le milieu du XIXème siècle, ce n'est que récemment qu'il a gagné ses lettres de noblesse....Un chai moderne a été mis en place en 1998 avec l'introduction de cépages
nobles. C'est début 2004 qu'il a obtenu l'appellation vin de pays. Nous ne l'avons encore pas goûté.
Le dernier atout du cirque de Cilaos est le tourisme. C'est le point de départ d'excursions réputées, comme le Piton des Neiges et Mafate.
Le cirque de
Cilaos
Le sentier des Thermes
Un aperçu de la route aux 400 virages.....
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TiMargouillat le
14 Mai 2008 à 20:40
Que ce soit au bord des routes, au détour des ravines, au fond d'un cirque et même sur le volcan, on trouve des petites chapelles rouges, appelées aussi "ti
chapelle Bon Dieu".
Nous en avons croisé une sur notre chemin. Elle fait partie de la centaine des lieux de dévotion dédiés à Saint-Expédit. Ces chapelles sont décorées de fleurs en plastique, de bougies, de statues
de la Vierge, parfois de Saint-Expédit lui-même, représenté par un soldat romain en cuirasse, à la cape rouge et tenant à la main une croix sur laquelle est écrit "Hodie" (aujourd'hui) et écrasant
du pied un corbeau portant l'inscription "Cras" (demain).
Personne ne connaît vraiment l'origine de ce personnage, introduit à la Réunion en 1931 et beaucoup d'histoires circulent à ce sujet :
- une caisse de relique d'origine inconnue adressée par Rome à une chapelle de Paris. L'inscription italienne "espedito" (expédié) était inscrite sur la caisse et les religieuses supposèrent que la
chapelle devait être consacrée à Saint-Expédit
- les autorités religieuses de la Réunion auraient demandé au Vatican de leur envoyer les reliques d'un Saint influent pour en faire le Saint patron de l'île, et la caisse aurait porté le mot
"expédit"
- une réunionnaise, Mme Chatel, bloquée en France par une épidémie s'en remit à Saint-Expédit pour dénouer sa situation rapidement. Ses prières furent exaucées. Elle embarqua à Marseille et à
force de persuasion, elle obtint qu'on accepte une statue du Saint en l'église Notre-Dame de la Délivrance à Saint-Denis (1918).
et bien d'autres suppositions.
Ce saint, que l'on retrouve aux Antilles, à Haïti et dans l'Océan Indien en général, est objet de vénération et de crainte.
Il est celui qui guérit, qui aide à trouver du travail, à obtenir un prêt.......
Il est connu pour être celui qui exauce vite (expédit) mais c'est un saint ambigu, non reconnu par l'Église (il a été retiré du calendrier liturgique). Il est souvent prié pour obtenir une
vengeance, pour nuire à quelqu'un. C'est un saint jaloux. Sitôt le voeu exaucé, il faut vite payer Saint-Expédit par un don, sinon, il punit. Il est considéré par un saint Malabar (indien)
par beaucoup, à cause de sa couleur rouge et de son côté vif, vengeur, pareil au feu. On l'apparente à Kali, la déesse indienne. Il arrive souvent que l'on découvre sa statuette décapitée
lors d'un rite païen. Ce n'est pas un hasard......Pour certains, il s'agit de voeux qu'il n'a pas exaucés..... Pour d'autres, c'est une pratique pour "couper" un sort.....
Je crois que je vis dangereusement.......
En allant à la cascade de Bras-Rouge.....
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